J'ai lu|La vérité attendra l'aurore.
- smellingbooks
- 1 avr. 2019
- 2 min de lecture

Titre : La vérité attendra l’aurore
Auteur : Akli Tadjer
Éditeur: Casbah,2018.
Nombre de pages : 248 pages.
Résumé:
Mon regard est attiré par une photo.
Ça fait des années que je ne l’avais pas vue, que je ne voulais pas la voir. Elle a été prise le 11 août 1993. Je suis avec Lyes au Cap Carbon, une station balnéaire sur la corniche kabyle. Nous devions fêter ses vingt ans, ce soir-là. Lyes ne fêtera jamais son anniversaire.
Mohamed, ébéniste au passage du Grand-Cerf à Paris, ne s’est jamais remis de la disparition de son frère Lyes, en Algérie, pendant les années barbares. Tombés tous deux dans un piège tendu par les Combattants de l’Islam, seul Mohamed est parvenu à s’enfuir. Vingt-cinq ans plus tard, il reçoit sur son compte Facebook un étrange message de Houria, une jeune femme qui habite Alger…
Mon avis:
11 août 1993, ce jour là Lyes aurait du fêter ses vingt ans. Hélas, les choses ne se sont pas passées comme prévues.
Mohamed et Lyes ont été kidnappés par des terroristes lors de leur séjour en Algérie en pleine guerre civile qui opposa les islamistes à l’armée algérienne, seul Mohamed a pu s’échapper.
« À la radio, à la télé, dans les journaux, dans les bistrots, il n'était question que d'eux, les Combattants de l'Islam qui semaient la terreur…» (p.113).
Cet événement a déchiré leur famille et chamboulé la vie de Mohamed.
Vingt-cinq ans plus tard, Mohamed reçoit sur Facebook des messages choquants et inattendus de la part d’une certaine Houria, une jeune algérienne.
Qui est Cette Houria ? Et quel mystère peut-elle cacher et révéler ? Qu’adviendra t-il de la vie de Mohamed ? Comment affrontera t-il cette énigme lointaine resurgi soudainement ?
Ça ne se lit pas mais ça se dévore, une seule envie connaitre la fin !
Akli Tadjer, avec sa plume poétique décrit parfaitement les lieux, chaque personnage, chaque événement. Il a réussi à nous faire imaginer chaque instant, les images défilent dans nos têtes, on s’y plonge dedans.
Dans ce roman sous fond de guerre, l’auteur nous fait voyager entre deux rives : entre Paris et L’Algérie.
Il évoque la double culture tout au long de son récit à travers son personnage de double nationalité (Mohamed).
Au début, il ne faisait que renier et rejeter ses racines mais vers la fin il finit par accepter cette double culture, le fait d’aimer les deux à la fois : « J'aime être d'ici et de France.J'aime ma trouble identité. J'aime ma schizophrénie normale » (p.193).
Un véritable coup de cœur, ma première lecture de cet auteur mais certes pas la dernière.
Une lecture envoûtante, touchante.
Je me suis attachée à ces personnages tellement différents l’un de l’autre mais celui qui m’a le plus touché, c’était Lyes. Je ne m’y attendais pas du tout, ce fut un choc total.
Une histoire racontée avec tant de douceur et de poésie. On a l’impression que chaque mot est à sa place.
Un tourbillon de sentiments mêlant tristesse, amour, violence, mélancolie et humour. Tout y est.
Je vous le recommande vivement !
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