J'ai lu|La soif

Titre : La soif

Auteur : Assia Djebar

Editeur : Barzakh,2017.

Nombre de pages : 197pages

Résumé :

Assia Djebar a vingt-et-un ans lorsqu'elle publie son premier roman La soif, à Paris, aux éditions Julliard. Un an auparavant, en mai 1956, elle a été exclue de l'Ecole normale supérieure - elle était la première femme musulmane à l'avoir intégrée - car elle a suivi le mot d'ordre de grève lancé par l'UGEMA.

La soif vaut à Assia Djebar une reconnaissance immédiate. Cependant, parce qu'il met en scène une jeune Algérienne hédoniste, Nadia, à l'oisiveté un peu mélancolique, alors que la guerre d'Indépendance y est à peine évoquée, le roman suscite aussi la controverse.

60 ans après sa parution, ce court texte d'une jeune romancière frappe encore par sa singulière beauté et signe l'entrée magistrale en littérature d'une grande écrivaine.

La réédition de ce roman depuis longtemps introuvable est accompagnée d'une postface de Beïda Chikhi, universitaire spécialiste de l'oeuvre d'Assia Djebar.

Mon avis :

Il parait que le premier roman est toujours le meilleur, puisque l’écrivain n’est jamais sur si il y’en aura d’autres, c’est maintenant ou jamais peut être, parce qu’il se dit que c’est son tout premier et c’est dans lequel il devrait s’investir le plus. Et c’est peut être pour ça que La soif, ce premier roman fulgurant de cette jeune écrivaine arrive à nous toucher au tréfonds de nos âmes et nous séduire dès l’incipit, dès les premières lignes on est éblouie face à tant de beauté, sa plume douce, délicate et poétique à la fois. L’intelligence de son écriture, la psychologie de ses personnages. Nous sommes plus que spectateurs, nous faisons partie de l’histoire, on vit chaque moment, passage et on ressent ce que ressent chaque personnage.

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C’est donc l’histoire d’une jeune fille, Nadia, d’un père algérien et d’une mère française qui mène une vie assez agitée entre mer, sortie en voiture…

Pour elle, la vie a le gout du sel marin et le parfum d’iode, ses cheveux blonds dans le vent et son charme face auquel on ne peut résister.

L’arrivée de son amie d’enfance jedla va tout chambouler. Séductrice qu’elle est, Nadia va vite se lancer dans un terrain dangereux, un jeu enfantin qui va mal tourner et l’hantera pour toujours.

La vie n’aura plus la même définition qu’avant pour Nadia, elle ne sera plus ensoleillée mais amer de lâcheté, de culpabilité et de remords.

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Un chef d’œuvre, je n’ai rien à vous dire de plus que d’aller vous le procurer et de le savourer.